Batman Rebirth #23 – par Boris
Scénario : T. King, J. Tynion IV, D. Jurgens, C. Priest
Dessins : T. Daniel, P.Briones, S. Eaton, P. Woods, W. Conrad
Batman #45-46 : Duo d’épisodes ayant pour personnage principal Booster Gold que semble aimer Tom King. Le ton est assez ironique, plutôt drôle dans sa caractérisation de Mickael Jon Carter, en idiot attachant. L’histoire est quant à elle sérieuse et pleine de tension. Les conséquences des actes de Booster apportent leur lot de drama. A voir par la suite. En tout cas, deux très bons épisodes de King. Aux dessins, Tony Daniel nous ravit avec son trait précis.
Detective comics #979-980 : Alors que les derniers épisodes pâtissaient d’un Ulysses pâlichon, le vilain prend de l’envergure dans ce binôme d’épisodes. L’histoire acquiert une densité et une dramaturgie impressionnante. Le scénariste caractérise bien les personnages, se glissant dans les failles de chacun pour mieux les torturer. Aux dessins, Scot Eaton et Philip Briones assurent particulièrement, aidés aux couleurs par John Kalisz qui permet une unité. Plus qu’un épisode avant la fin du run de James Tynion IV qu’on espère se terminer en feu d’artifice.
Justice League #40-41 : Je n’ai pas réussi à terminer l’épisode #40. Sans intérêt, mal dessiné, je n’ai pu aller au-delà de quelques pages. Christopher Priest s’est clairement raté sur ce run.
Action comics #999 : Le voyage dans le temps de Superman l’a fortement marqué et renforcé son humanité. Dan Jurgens aborde ce thème ainsi que le conflit entre Loïs et son père au sujet de l’homme d’acier. A travers ces deux facettes, il évoque toutes les caractéristiques du sauveur de Metropolis. L’épisode se termine avec une famille réunie mais pour une conclusion de run, cela reste assez léger. Dan Jurgens, parasité par l’annonce de l’arrivée de Bendis sur le titre et sa main-mise dès le #1000, n’avait peur-être plus à cœur de bien faire.
Action comics #1000 (extrait) : Ce kiosque ne contient que l’histoire scénarisée et dessinée par Dan Jurgens. Le scénariste veut fêter l’homme d’acier en lui rendant un hommage collectif de la part de Metropolis. C’est sympathique mais pas mémorable. Néanmoins, l’artiste a un trait toujours agréable.
Comme d’habitude, le kiosque Batman Rebirth est porté par Batman et Detective Comics. La première a une qualité qu’on ne lui a connue que ponctuellement et la seconde arrive dans sa dernière ligne droite avec une tension incroyable !
Shazam contre la société des monstres – par Boris
Scénario & Dessins : Jeff Smith
Jeff Smith nous raconte les origines de Shazam dans ce tome paru dans la collection Urban Kids. Le ton est résolument orienté vers cette cible, ainsi que les ingrédients qu’y introduit le scénariste-dessinateur : les ennemis sont des animaux parlants faussement effrayants, le méchant Docteur Sivana est un binoclard teigneux et colérique, le duo Billy-Mary est hyper attachant, Talky Tawny se présente dans son incarnation « tigressque » est pleine de bon sens. Le récit est très rythmé, son intrigue simple à suivre mais pas simpliste, tirant un fil rouge clair mais qui réserve des surprises. Jeff Smith s’approprie admirablement le personnage de Shazam. Les dessins ronds, tels qu’on les a croisés sur Bone sont d’une grande précision tout en étant adaptés au ton du récit. Sans éprouver le besoin de surcharger ses cases, Jeff Smith va à l’essentiel en s’appliquant sur la mise en page. L’ensemble est remarquablement mis en couleurs par Steve Hamaker. Si l’histoire est destinée aux plus jeunes qui se régaleront, elle se lira avec plaisir pour les plus grands même s’il manque clairement un niveau de lecture s’adressant davantage au public adulte. Urban Comics propose à nouveau un beau travail éditorial avec des fiches perso pour initier le lecteur et son format souple est un plaisir à manipuler. Et tout ça pour 10 € !