Batman Rebirth #20-21 – par Kidroy
Scénario : T. King, J. Tynion IV
Dessins : M. Janin, A. Martinez, J. Fernandez, J. Jones, E. Barrows
Batman #39-42 : Des miasmes renflouent des trottoirs goudronnés de la ville aux gargouilles. Depuis la guerre des conneries et des conneries, rien ne va plus. Il y avait bien cette respiration d’attractions. Batman #36-37 étaient deux joyaux de légèreté qui s’effacent maintenant sur cet étalage rapide de la quincaillerie faite de pages et de bulles. Batman #39-40 d’abord. Un peu de fantaisie en compagnie de Diana, deux numéros d’ellipses barbares, de larmes, d’armures ruisselantes et de tentations. Batman #39-40 n’est qu’orgasmique, ne rime avec rien, n’a pas vraiment de consistance. La suite est une dégénérescence forestière qui remet Ivy sur tronc de pétales. Celle-ci est maître du monde. Pourquoi pas, pourquoi surtout ? L’écologie est un combat qui mérite d’être mené, mais pas ici. Comme précédemment, tout est fade, fane comme un pistil flétri. Soulignons toutefois la volonté de proposer des tronçons narratifs courts, recentrés. Le séquençage diversifie surtout visuellement. Joelle Jones, Mikel Janin, du talent partout pour une équipe artistique éblouissante (Stegman et Larraz ou Shaw n’ont pas grand chose à leur envier non plus). Le tableau est plus terne sur le cadre écrit. Tom King poursuit dans un tunnel de neutralité duquel plus rien de transcendant ne semble s’extraire, et depuis quelques numéros maintenant (décidément, cette Guerre des Blagues et des Énigmes n’est pas encore oubliée).
Detective Comics Annual #1 #975-976: Un premier annual du colosse d’argile pour une filiation des masques et des jeux. L’auteur ne cherche certainement à réformer ou métamorphoser ce qu’est Gueule d’Argile. La tâche est plus simple, celle d’une présentation du buste du personnage. Réussite. La suite, et la tendance à la répétition est symptomatique sur Detective Comics, est elle aussi impeccable. James Tynion ne cesse de briller dans la lumière de ces jeux d’alliances, d’alliés de famille, de famille brisée et de ruptures. Detective Comics n’a jamais déçu, et ce n’est pas maintenant que la série vacille.
Batman Rebirth a perdu de son amplitude. Savoureux, parfois, sur certains dialogues, et puis c’est tout. Visuellement renversante, la série n’a plus que ça à faire valoir, pour l’instant. Les perspectives d’un #50 à venir peuvent espérer relancer une machine rouillée, depuis quelques mois, et ça dure encore. Detective Comics, est, comme à chaque fois, bien moins abstraite que sa grande sœur. Recommandée dans tous les cas.
La lecture des mensuels Urban Comics est tronquée. Des séries ailées qui divisent ou rassemblent, c’est au choix, mais ne laissent pas indifferent. C’est bien tout ce que je peux reprocher aux restes, Justice League, comme Action Comics, ne me font même plus retourner un regard. Attendons l’arrivée, respectivement, de Scott Snyder et de Brian Bendis. A retrouver en librairie.
Récit Complet – Batman #11 – par Boris
Scénario : Ben Percy, Marv Wolfman Dessins : T. Derenick, S. Eaton, G. Perez
Ce kiosque présente 4 épisodes de la dernière série Teen titans en date et deux épisodes de Tales of the New Teen Titans datant de 1982.
Teen Titans #17-19 : Fin du run de Ben Percy sur le même ton que les précédents arcs. La série lorgne vers les ados avec des thèmes qui leur parlent : réseaux sociaux, mal-être. Le scénariste mélange cela avec une intrigue super-héroique classique, ça fonctionne assez bien. Les membres de l’équipe ne sont pas mal traités dans leur caractérisation. Ce n’est clairement pas la série de l’année mais ça se laisse lire et dans ce format, aucune raison de se priver. J’attends davantage la suite reprise par Adam Glass qui semble proposer un travail plus pertinent.
Teen Titans #16 – Tales of the New Teen Titans #3-4 : Marv Wolfman a signé quelques unes des plus belles pages des Teen Titans dans les années 80 en compagnie de George Perez. Il revient pour un épisode en forme de clin d’œil à Starfire. L’histoire est très basique mais contient quelques séquences qui font référence aux deux épisodes qu’Urban Comics a eu la bonne idée de placer en fin de recueil. Pour ceux qui sont allergiques aux comics old school, cela paraitra du remplissage. Pour les autres, malgré la lourdeur de narration caractéristique de cette époque, les deux épisodes proposés sont intéressants dans ce qu’ils apportent aux personnages. La mini-série Tales of the New Teen Titans consacrait un épisode aux origines de chaque membre de l’équipe. Le #3 s’intéresse à Beast Boy, le #4 a Starfire. Les contenus sont assez riches et plutôt sympas à lire même si le premier est largement gâché par une traduction catastrophique. Beast Boy n’étant pas avare en bons mots, les formules fusent. Le traducteur a cru bon de moderniser les blagues. Terrible erreur. Le comics date des années 80 et l’on y fait référence à Kim Kardashian ou l’appel à un ami d’un célèbre jeu télévisé. Cela ne fonctionne absolument pas ! On peut toutefois espérer que ces épisodes sont un avant gout d’une publication plus large sur les Teen Titans !