le Black Label accueille Swamp Thing sous la plume de Jeff Lemire qui n’a pas toujours été à son meilleur chez DC Comics et ce n’est pas ce Green Hell qui va nous faire changer d’avis ! Doug Mankhe vient lui prêter main forte aux pinceaux pour ce titre horrifique.
Alors que la Terre est dévastée et que les eaux ont atteint un niveau inimaginable, quelques humains survivent sur une île désolée. Le Parlement réunissant la Sève, le Sang et la Nécrose décident de créer un nouvel avatar, un monstre terrifiant que seul Alec Holland semble en mesure de combattre.
Un début poussif dynamité par l’apparition de John Constantine
Le récit proposé par Jeff Lemire démarre de façon assez poussive en exposant la situation de manière extrêmement classique et peu surprenante. Il faut un épisode entier pour entrer dans le vif du sujet et que le lecteur soit un peu emballé. C’est l’apparition de John Constantine qui secoue l’ensemble grâce à la caractérisation de sale gosse que lui donne le scénariste. On peut même dire que John Constantine vole la vedette à Swamp Thing dans Green Hell où la Créature des Marais apparait comme le sauveur mais a du mal à trouver l’attachement du lecteur.
De belles planches pour une histoire très anecdotique !
Le titre bascule alors dans l’horrifique, rappelant deux personnages rares de l’univers DC moderne : Dead Man et Animal Girl. Si revoir ces protagonistes fait plaisir, le scénariste n’en fait malheureusement pas grand chose. La lutte entre Swamp Thing et les éléments naturels est toutefois l’occasion pour Doug Mankhe de proposer quelques très belles planches, puissantes et effrayantes ! A contrario, le dessinateur semble bâcler régulièrement quelques cases pour les scènes de dialogues avec un encrage assez grossier.
Le récit de Jeff Lemire se clôt sur une note plutôt touchante dont le scénaristes a le secret, n’empêchant pas toutefois l’impression d’avoir lu une histoire très anecdotique.
La nouvelle incursion de Jeff Lemire dans le Black Label fait l’effet d’un pétard mouillé avec un récit anecdotique dont on retiendra essentiellement les belles planches de Doug Mankhe !