Spider-Man #2 (VF – Panini Comics)

Le premier kiosque m’avait fait forte impression, un sommaire cohérent, solide et qui tenait ses promesses, tant scénaristiques qu’artistiques. Autant être franc d’office, ce second numéro confirme haut la main.

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[toggle title= »The Clone Conspiracy #2 – 8/10″]

Scénario: Dan Slott – Dessins: Jim Chung

Suite de la grande saga du moment dans l’univers de l’Araignée, alors que celle-ci est confrontée aux manigances du Chacal. Le scientifique canidé expose son plan, ses motivations et les enjeux morbides derrières. Certaines scènes sont impressionnantes, mention spéciale pour cette double page très inquiétante avec ce rassemblement de vilains plus ou moins iconiques. Spider-Man est dépassé, il le sait, mais préfère se lancer dans un affrontement perdu d’avance. La tension désespérée est manifeste dans la bouche de Parker, atterré par la cuisine génique du Chacal. Chacal qui se révèle très menaçant, entre une tranquillité absolue et le contrôle qu’il exerce sur tous ces dégénérés liés au Tisseur.  Slott fait aussi le lien avec certains personnages plus ou moins liés à Parker, et les réponses à ce sujet sont délivrées dans la suite du kiosque. En embrassant l’héritage de Spider-verse et du délire d’un multivers arachnéen, Slott recolle les morceaux, utilise de nouveau sa propre continuité, sans pour autant perdre sa saga en cours. Jim Chung ne démérite pas, son style dynamique, fluide mais surtout très soigné colle parfaitement à ce récit pour l’instant plus intimiste qu’animé. 

Clone Conspiracy est au niveau de mes attentes, bon, beau, tout en jouant sur la tension montante et ses enjeux multiversels.

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[toggle title= »Amazing Spider-Man #21 – 6.5/10″]

Scénario: Dan Slott, Christos Gage – Dessins: Giuseppe Camuncoli

Avec ce tie-in un peu faiblard, Slott détaille le retour de Kane des entrailles de Spider-Verse. Celui-ci se retrouve confronté aux Carrions de différentes réalités, détruites par cette invasion zombie. Le numéro souffre d’ellipses parfois nébuleuses, d’un certain empressement quant à la visite des univers et à la rencontre avec Spider-Gwen. Néanmoins, Slott amène très rapidement les réponses à nos questions après Clone Conspiracy #2, la frustration s’efface instantanément. Ce complément permet de préciser les enjeux de la saga principale sans la parasiter, la gestion éditoriale est plutôt très bien menée par Slott, encore une fois. Néanmoins, la partie graphique n’est pas au niveau, un sentiment brouillon ruisselle des pages tout au long de la lecture.

Supplément dispensable mais conseillé tant celui-ci permet d’affiner la lecture précédente. Slott contrôle parfaitement les informations à donner au bon moment. L’envie d’enchaîner les numéros est palpable, sans la frustration que l’on peut éprouver parfois, un suivi régulier plus que conseillé. 

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[toggle title= »Spider-Man : Renew your vows #1-2 – 10/10″]

Scénario: Gerry Conway – Dessins: Ryan Stegman

Si vous avez lu la review du kiosque Avengers du mois, j’évoquais une seconde pépite, la voici. Spider-Man : Renew your vows est au départ une mini série perdue dans l’amas Secret Wars. Elle avait su se distinguer notamment de part un choix fort et plus que pertinent : Donner une véritable situation familiale à Parker, mariée à Mary Jane, avec un fille, Annie May Parker. Ces 5 épisodes voyaient aussi l’arrivée du Régent, vilain que nous retrouverons par la suite dans l’univers post Secret Wars, dans des numéros plus qu’indigestes d’ailleurs. La force de cette série : la relation familiale, un vrai statu quo différent pour Parker. Il est donc perturbant de voir revenir cette série, nous sommes ici dans un univers alternatif, et à moins de voir se profiler un Spider-Verse 2, son incidence ne sera que très limitée. Mais cette excuse ne suffit pas pour ne pas se pencher sur ces deux numéros, absolument sensationnels. 

Conway, habitué historique du Tisseur livre ici ce qui est la meilleure série dans l’univers Spider-Man depuis un bon moment. Les jeux autour des discussions entre ce trio sont grisants, tout le monde est à sa place : Peter en père protecteur, la paternité l’a fait mûrir, mais il n’oublie pas pour autant son ton jovial caractéristique, MJ en mère compréhensive, qui doit jongler entre une vie de famille classique impossible et une jeune fille en pleine mutation, et enfin Annie, petit rayon de soleil qui illumine la série de sa naïveté et de son dynamisme. Et si je relèverai une certaine facilité dans l’apparition des « pouvoirs » de la belle rousse, le reste m’a enchanté. Les dialogues sont ciselés, à l’image d’une telle famille, pleine de cœur, d’envie et d’amour. Conway peut compter sur un Stegman au sommet de son art, après quelques apparitions difficiles sur Uncanny Avengers. Il densifie encore son style, certaines case fourmillent de détails, les compositions sont ultra travaillées et son Spider-Man est le digne héritier d’un Todd McFarlane, père artistique du Tisseur moderne. 

Voilà, elle est là, la version ultime récente de Parker. Et quand je vois le futur se dessiner, avec l’arrivée d’Homecoming et son Peter (encore, encore et encore) adolescent, qui n’évolue pas, il est clair que ce Renew your vows est une porte de sortie évidente pour tous les lassés du personnage. D’ailleurs, vous n’êtes pas sans savoir qu’une énième version de Spider-Man arrive, Spectacular Spider-Man, de Zdarsky et Adam Kubert, dont le but est de revenir à un Peter « classique », entre blagues, buildings new-yorkais et affrontement avec le Vautour (motivé par le cinéma ? Non, absolument pas ….), comprenez la non créativité absolue. Conway propose une évolution parfaite à ce héros, qui devrait mériter sa place : l’édifice central du Spider-verse en 2017. 

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Je m’avance peut être rapidement, mais ce kiosque est, selon moi, le meilleur du mois, grâce à une énorme saga solide, consolidée par des suppléments nécessaires mais pas obligatoires, mais surtout via ce Renew your vows, tout simplement parfait, une évolution digne de ce héros, simple, efficace, touchante. Un mot sur l’édition, là aussi concluante : un kiosque chapitré et une couverture sublime qui incite à l’achat, comme quoi Panini, quand vous voulez, vous pouvez. 

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