Comic Box revient pour un deuxième numéro un an après sa renaissance ! Pour ce nouvel épisode, toujours concocté sous la houlette de Xavier Fournier, l’équipe éditoriale propose comme thématique les univers sombres et apocalyptiques, qu’ils soient issus de guerres, le fait d’un être surpuissant, de bouleversements technologiques ou de catastrophes.
Abordé sous différents angles, le thème se révèle balayé largement et avec diversité. Par le biais d’un personnage (Apocalypse chez Marvel), d’un genre de personnages (les machines de guerre), de sagas ( X-Men Days of future past, The Last Ronin ou DCeased) ou de créateurs (Goeff Johns et son univers partagé, Robert Kirkman et son Walking Dead), le mook traite de nombreuses façons le sujet.
Comic Box donne également la parole à plusieurs créateurs dont le nom résonnera facilement aux oreilles des lecteurs plus ou moins connaisseurs, de par leur présence forte dans le paysage des comics, contemporain ou non. Ainsi, Lise Benkemoun, rédactrice adjointe, dialogue avec Frank Miller, Joe Quesada, Gary Frank, Kieron Gillen, Devin, Grayson, Matthew Rosenberg. Les entretiens trouvent un juste équilibre entre questions à enjeux et passages plus légers.
Le mook édité par Huginn & Muninn ne pouvait faire l’impasse sur l’une des rééditions de la rentrée avec le retour dans les librairies de Sin City ! L’interview de Frank Miller réalisée aborde de multiples sujets, récents ou plus anciens, mais offre surtout le regard d’un « dinosaure » du milieu sur l’évolution de l’univers éditorial des comics !
Le magazine est complété par des hommages à des artistes disparus récemment (avec notamment une interview de John Romita Sr réalisée en 2001), des prolongements pertinents vers d’autres œuvres liées aux artistes interviewés ou aux axes empruntés pour aborder le thème principal et des décryptages de planches.
Dans un format solide et agréable à manier, et doté d’une maquette fort réussie, Comic Box poursuit son renouveau en balayant sa thématique de façon complète et pertinente ! Si des liens vers le comicbook « indépendant » sont fréquemment proposés dans les articles ou les interviews, les entrées sont toutefois souvent faites par le biais super héroïque pour ce numéro 2 comme pour son prédécesseur. Le choix des thématiques (Crossover pour le #1) et la volonté de toucher le plus grand nombre de lecteurs expliquent sans doute cette politique. On rêve néanmoins de voir dans l’avenir des thématiques qui font davantage la part belle à la grande diversité de genre de la bande dessinée de langue anglaise. Rêvons, par exemple, d’un numéro du mook « au coeur des cultures comics » consacré au polar où seraient mis en avant les travaux de Ed Brubaker et Sean Phillips, Stray Bullets de David Lapham, Grandville de Bryan Talbot ou November de Matt Fraction et Elsa Charretier, pour n’en citer que quelques-uns…
Mais ne boudons pas notre plaisir de pouvoir retrouver de façon régulière un magazine qui traite de comicbook avec pertinence. Foncer sur ce numéro #2, vous en aurez pour des heures de lectures !