Mark Waid, de retour aux affaires chez DC Comics depuis peu, poursuit la nouvelle orientation de l’univers avec la mini-série Batman Vs Robin puis l’event Lazarus Planet, tous deux en partie contenus dans le premier volume (sur 2) de Planète Lazarus publié par Urban Comics.
Suite aux évènements s’étant déroulés sur l’ile de Lazare, le démon Nezha veut exercer sa domination sur la Terre. Il va profiter des tensions entre Batman et Robin pour mettre à bien son plan machiavélique.
Batman Vs Robin, excitant et touchant
Comme à son habitude, Mark Waid réutilise efficacement le travail mis en place par lui-même et d’autres auteurs pour en faire une bonne synthèse. Les travaux de Joshua Williamson, Robin et Batman Shadow War, ainsi que World’s Finest retrouvent leurs intrigues exploitées de belle manière dans la très bonne mini-série Batman Vs Robin.
Mark Waid propose une intrigue très fortement teintée de magie qui balaye une partie de l’univers magique de DC Comics. L’auteur impose un suspens assez haletant et fait un choix fort en ramenant Alfred en acolyte de Batman. La surprise est de taille et se clôt par un hommage très émouvant, comme les prédécesseurs de l’auteur n’ont pas su le faire. Sublime !
Les 4 épisodes (sur 5) proposés sont dessinés par Mahmud Asrar qui réalise une très belle prestation, intégrant avec réussite les éléments magiques, et bien soutenu par l’indéboulonnable Jordie Bellaire aux couleurs !
Le volume bascule alors sur Planet Lazarus à la suite d’un événement survenu dans Batman Vs Robin. Malheureusement, la qualité, elle, bascule vers le bas. L’épisode Alpha, scénarisé par Mar Waid met en place une forme de riposte mais le fait de façon poussive. L’Event tombe alors dans les défauts déjà vu sur Dark Crisis, en multipliant les épisodes annexes, scénarisés par divers auteurs peu inspirés et présentant les réactions de certains personnages. L’ensemble laisse une impression de catalogue guère passionnant et qui s’éparpille. Décevant !
Si la partie graphique réalisée par une floppée d’artistes tient très bien la route, il nous en faut plus pour être embarqués.
Suite et fin dans le tome 2 mais l’enthousiasme n’est guère de mise…
Si la mini-série Batman Vs Robin se révèle excitante et surprenante, Planète Lazarus déçoit fortement en raison d’une dispersion totale en de multiples épisodes sans passion.